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AVRIL 2021: déménagement à UTRECHT. Alors déjà, il m’a fallu 6 mois pour savoir le prononcer. Avril2021, Moi la parisienne, je quitte Paris. Je quitte la jolie vie que je me suis construite, le cocon parisien et mon cercle si précieux d’amis pour partir à UTRECHT. Ça fait 25 ans que je voyage et quand on me dit « tu habites où ? » je réponds « Paris » évidemment, tout le monde réagit de la même manière : « ahhhhh Paris » 

Comme si on avait tous un fantasme, une image ou un bon souvenir à Paris. Mais là, maintenant, lorsqu’on me demande et que je réponds « Utrecht », « ah bon ! …Et c’est où Utrecht ? » 
Déjà faut que j’explique où c’est, puis que j’explique comment ça se prononce…  Tu comprends bien, rien que dans la prononciation de la ville dans laquelle j’habite c’est pas « facile ». 

Bienvenue dans ma nouvelle vie à UTRECHT, en Hollande.

Pour la petite anecdote, Utrecht est une ville plus que charmante, un mini Amsterdam sans les mauvais côtés de la ville touristique. Elle est entourée par des lacs, des canaux et des Hollandaistrès grands (enfin c’est pas difficile vu mon 1m59…! ), mais c’est vrai qu’ils sont grands sur leurs vélos, tout souriants même les jours de pluie (et il vaut mieux car ici il pleut 8 mois de l’année), ces noms de rues imprononçable aux multiples consonnes, l’odeur des « stroopwafels », ces petites gaufres caramélisées hollandaises, le Maître gouda et les tulipes, les coquelicots qui décorent chaque coins de rues. AAAAAaaaaaah Utrecht et la Hollande… Moi qui voulait vivre dans un pays chaud, c’est nickel, bonne pioche ! « Faites demi-tour dès que possible » ( à dire avec la voix du GPS) . Et bien non, surtout pas. J’y vais droit devant dans ce changement de vie. Parce que je suis dans mon élan du coeur. Je le sens. 

Me voilà donc à Utrecht en plein confinement mondial, en avril 2021, à redessiner complètement ma vie, mon activité de professeur de yoga, ma vie intime et loin de tout ce que je connais et qui me sécurise. C’est là que les 7 ans de célibat à trouver un havre de paix, et une harmonie avec moi même sont très utiles. Car oui à l’intérieur de moi c’est solide. C’est confiant. Et malgré tout, il y a des soirs où c’est pas évident. 

Quitter Paris, les 4 centres de yoga dans lesquels je travaille, les élèves fidèles qui me connaissent et que j’adore retrouver, mon petit boulanger souriant du mercredi matin où j’allais chercher mon croissant hebdomadaire, mon meilleur ami qui habite à 7 min à pieds de l’appart, mes jeudis soirs avec ma meilleure amie à manger notre curry vert thaïlandais préféré, ma notoriété dans le monde de la musique et la TV qui fait que je suis toujours invitée et bienvenue dans des évènements incontournables de la capitale et toutes les personnes que j’ai croisée durant ces 7 dernières années qui font qui je suis. Et bien tout ça ! Paf ! À Utrecht, ça parait bien loin. Ici je suis la petite française, la chérie de Borre, la prof de yoga qui n’a aucun cours pour l’instant car elle n’est pas à l’aise avec son enseignement en anglais. Je suis aussi l’étrangère qui ne parle pas la langue du pays. Je vous assure qu’il faut du courage pour quitter ses repères. Mais, et oui il y a un mais, nous sommes tellement puissants, tellement vivants dans ces moments d’incertitudes ! Sauf qu’on ne le voit pas de suite…

Du jour au lendemain, je me retrouve à changer de ville, à changer d’environnement, de langue (et le hollandais je te jure c’est pas l’anglais !) , je passe de professeur influente à professeur inconnue, je ne connais personne à part mon chéri, je dois aller chercher mes nouvelles futures collaborations, de nouveaux élèves, tout en construisant un espace sain avec mon copain, sa fille et sans m’oublier moi. Et si au milieu de tout ça j’arrive à me faire de nouveaux amis ici dans une ville où tout est fermé et confiné, c’est bien aussi. Tu vois la pression ? Il y a une vraie phase. Je flippe grave. Sans ajouter qu’on est en pleine pandémie, qu’il peut m’arriver donc de chopper le covid, ou que l’un de mes proches tombe malade et que le pire peut arriver, c’est aussi ça la réalité de notre actualité. Je ne me rendais pas compte de tout ce qu’il fallait faire, de l’environnement hostile. Et je ne me rends toujours pas compte, après quelques mois. Car je suis toujours dans cette phase, certains jours etpourtant, j’y suis, j’y reste, j’y crois. Parce que c’est PASSIONNANT. 

Il y a plus de jours où je me trouve nulle, lente, pas à ma place et pourtant je vis pleinement, quand je me demande «  est-ce que je suis en train de me réaliser ou est-ce que j’étais pas mieux dans ma vie parisienne ? » Et bien 90% du temps c’est une grand OUI JE SUIS EN TRAIN DE ME RÉALISER, NON JE NE VEUX PLUS DE MA VIE A PARIS. Les 10% c’est la petite phrase du mental «pourquoi tu t’es lancé là dedans ? Qu’est ce que tu as fait ? Pourquoi tu as tout cassé ? J’y vais, j’y vais pas, c’est inconnu »
C’est excitant et à la fois ça fait peur évidemment. Comment tu gères l’inconnu? Et bien tu ne gères pas, tu vis l’instant, tu ne peux plus contrôler. 

Quand on ne sait pas où on va vraiment, il y a une clef magnifique, c’est la boussole de tes valeurs. C’est de checker régulièrement que c’est ok avec toi même à l’intérieur, même si le monde extérieur est inconnu. Je connais mes essentiels et mes valeurs, les piliers qui dirigent ma vie et si je leur reste fidèle, je reste dans ma vague ; peu importe l’océan sur lequel je navigue. 

Pour illustrer la boussole, c’est lorsque vous vous posez des questions et que vous êtes dans le brouillard, dans le flou ( processus naturel et indispensable pour évoluer, grandir… Le brouillard est souvent bon signe car on ajuste sa direction, ce n’est pas mauvais, même si c’est inconfortable c’est sain et que l’on reste en contact avec son GPS interne (notre boussole). On a envie qu’on nous dise « prends à droite, continue tout droit…. ». Comment fait-on ? On utilise notre boussole de valeurs. Elle ne nous dira pas qu’il faut quitter notre conjoint ou faire une reconversion, c’est pas si facile, mais elle va te donner un cap. Même si tu fais un détour, tes valeurs sont ton carburant, tes motivations. 

Pour revenir à mon expérience, ma réalité c’est que je suis super heureuse d’avoir fait ce changement car je connais mes valeurs, et ma boussole interne est à jour. C’est un voyage incroyable que je fais sur le plan amoureux, professionnel, intime, amical, émotionnel. Il y a tellement de belles choses qui se passent dans l’inattendu, dans l’inconnu. 
Posez vous la question : « quel espace je laisse libre à l’imprévu » 
Laissez entrer l’imprévu. Et laissez les choses venir à vous… malgré la peur, malgré l’incertitude. Et c’est ainsi qu’on retrouve le pouvoir de sa vie. Posez-vous la question « c’était quand la dernière fois que j’ai fait un truc pour la première fois ? » Pour ma part, c’était il y a 15 min et c’est toutes les 15 minutes. J’en rajoute, à peine. 

Je peux vous certifier que la chose qui m’a permis de ne pas renoncer, de continuer, d’y croire, c’est avant tout ma petite voix intérieure, mon cœur, mais surtout pas ma tête. Le mental est fort pour tout saboter. Je sens dans mon cœur que c’est une opportunité de transformation exceptionnelle que m’offre la vie. Je vais assumer pleinement que je suis étrangère, loin de tout, et qu’il faut que je construise tout, que je DOIS me faire confiance. Tout ce que j’ai appris ces dernières années, je le mets maintenant en pratique, les fameux travaux pratiques. 

On peut faire toutes les formations du monde, être aux côtés des plus grands maîtres, lire tous les livres du monde, si vous ne vivez pas les expériences par vous même, vous ne vous transformerez jamais. 

Une des clefs importante est la suivante : lorsque vous avez un choix de vie challengeant, il fautralentir et se poser la question : « si tu regardes dans 4 ans, 5 ans, 10 ans, comment tu regardes cet événement ? » Est-ce que tu vas le regarder avec fierté, envie ou est-ce que tu vas le regarder avec regrets ? Ce qu’on appelle une rétrospective dans le futur, permet véritablement de prendre et faire des choix. 
Oui c’est souvent difficile mais je ne me serais jamais pardonnée de rester dans ma vie toute rangée et prévue à Paris. Ma vie d’aujourd’hui est bien à Utrecht, remplie d’imprévus, de challenges, de nouveautés, de découvertes, de peurs aussi souvent, mais mon discours interne «  je ne peux pas, je n’y arriverai pas …. » ne m’est plus utile. Pas plus de 20 minutes par jour. NON ! Qu’est ce que je peux faire maintenant, avec ce que j’ai maintenant, mes ressources, ma singularité, comment je peux reprendre le pouvoir sur ma vie d’ici et maintenant » 
La première étape quand je sens que j’ai peur c’est de passer du narratif «  je n’y arrive pas » à «  qu’est ce que l’amour ferait à ma place et qu’est ce je peux faire avec amour pour reprendre le bon pouvoir ». 

Ce qui compte c’est l’élan du cœur. Ce n’est pas la peur d’être nulle, la peur de ne pas savoir super bien enseigner en anglais, la peur d’être étrangère, la peur de tout recommencer, la peur de se planter. Non ce qui compte c’est « qu’est ce que j’ai envie de donner et d’apprendre ». Et quand tu donnes et que tu apprends tu n’es plus dans l’imposture, ni dans l’attendu. 
S’autoriser un pas qui va te permettre de reprendre le pouvoir sur ta vie. Tu es assez, tu es capable. Tu réussis.
Comment nourrir tes valeurs? Comment mettre dans ma vie quelque chose qui me nourrit ? De temps en temps, faites un truc fou, alors pas forcément partir vivre à Utrecht si rien ne vous attire là- bas (même si je serais ravie de prendre un café avec vous). Ne nourrissez pas votre vie simplement de choses confortables, ni de choses extrêmes. Trouvez un milieu, un entre deux. La stabilité fait stagner, et l’aventure manque de stabilité. Donc le secret, c’est avancer en nourrissant vos valeurs au quotidien, et le jour où il faut faire quelque chose de fou, sortir de votre zone de confort, alors vous serez stable. 

Tu es parfaitement à ta place quand tu es dans ton élan de cœur. Peu importe ton niveau d’anglais, ton pays, tes peurs. On a le droit de s’autoriser «  je m’autorise » = « je motorise » je me mets en action, je prends le chemin. Je fais le voyage sans connaître la destination. Je me découvre dans ce voyage. Personnellement, le bilan ? Quand je demande à la Elsa d’il y a 1 an ce qu’elle en pense, voici ce qu’elle me répond : « Donc là, je suis juste MEGA FIÈRE DE TOI, regarde toi, regarde ce que tu as accomplis en 1 AN, sois fière de toi, même dans la difficulté ». 

Et puis, après tout, ce qui est sûr c’est que j’aurai des choses à raconter à mes petits enfants, et je pourrai leur dire « un jour les enfants, une jeune femme de 34 ans a quitté Paris, en pleine pandémie, par amour, vers l’inconnu total, pour habiter… à Utrecht » ….. « Mamie, c’est où Utrecht ? » :-)) 

Alors on y va ? Quel voyage prévoyez-vous de faire vers vous dans les prochaines semaines ? Quel est le voyage de votre vie, si vous regardez dans 4, 5, 10, 50 ANS ? 


Je vous souhaite de vivre quelque chose qui vous touche, vous anime et au dernier jour de votre vie se dire que :  VOUS L’AUREZ FAIT.

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